Mettre aux normes sa restauration scolaire ou fermer. Telle était l’obligation du groupement scolaire de Do Neva depuis une mise en demeure du Sivap, en juillet 2005. Un rapide tour d’horizon de la cuisine actuelle et le recueil des avis des élèves permettent en effet de constater que l’outil est obsolète et ne répond pas à la demande.
La salle de restauration est située au rez-de-chaussée d’un bâtiment datant de 1957 et la cuisine est un ajout, construit il y a trente ans. Après quelques travaux d’urgence, en 2006, il a été décidé de construire un nouvel édifice entièrement dédié à la restauration.
Un nouveau projet, confié au cabinet d’architecte Atrium 92, a alors été à l’étude en 2008 et les premiers travaux de terrassement ont débuté en juillet 2009. « Notre exigence était que le réfectoire soit un lieu calme et insonorisé, souligne Thomas Carlen, directeur du lycée agricole. Il va être très aéré avec des baies vitrées tout autour et une coupole sur le toit qui constituera un puits de lumière. »
Bio. Le budget total de l’opération est de 250 millions, intégralement subventionné par la province Nord. La capacité de la salle de restauration va ainsi plus que doubler. « Elle sera de 180 places assises, explique Arnold Poedi, directeur de l’internat. Nous ferons deux services de 180 couverts le midi et un le soir pour les internes. » Exit le bois en réserve et le rafistolage, « tout sera neuf, rien de l’ancienne cuisine ne sera réutilisé, ajoute Arnold Poedi. Avec ce nouvel outil, nous visons une amélioration de la qualité de l’accueil et des repas pour les élèves. Les personnels auront une formation pour se familiariser avec ce nouvel outil. » « Un axe fort de notre projet d’établissement est la qualité de l’accueil, enchaîne Thomas Carlen. Cette qualité se retrouvera dans l’assiette, grâce à un partenariat avec la SCA [société civile agricole, NDLR] de Do Neva, qui vend des produits certifiés bio depuis décembre 2011. » Le directeur du lycée poursuit en pointant un aspect historique de Do Neva : « On est obligés de suivre les normes en vigueur, mais la production agricole locale doit être valorisée, d’autant plus que la station, avant 1958, fonctionnait sur un mode autarcique, c’est-à-dire que les produits pour les repas provenaient des activités agricoles de la station missionnaire. »
Etape. L’équipe de cuisine est aussi ravie que les élèves à l’idée d’avoir un nouvel outil de travail : « On attend avec impatience la nouvelle cuisine, on va pouvoir travailler avec du matériel neuf, confie Rémy Poadae, chef cuisinier. C’est aussi une découverte, une autre dimension. »
Le gros œuvre du bâtiment devrait être achevé fin mai et la réception finale pourrait avoir lieu en fin d’année.
Cette unité de restauration s’insère dans un projet d’aménagement bien plus vaste de Do Neva, comme l’explique Thomas Carlen : « On a travaillé en 2004 sur un projet d’aménagement global pour l’ensemble du groupement scolaire évalué à 1 milliard. L’internat des filles du lycée a été déjà rénové en 2005-2006. La cuisine est une première étape du projet global. On a hâte de l’inaugurer et de poursuivre par la construction de salles spécialisées pour le lycée, d’un centre administratif pour le groupement et de constructions complémentaires pour remplacer les internats obsolètes. Ce grand projet mérite d’être financé pour que les élèves puissent être accueillis dans des conditions identiques à celles des autres lycées agricoles du pays. »
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Un groupement de 270 élèves
Le groupement scolaire de Do Neva comprend quatre entités : l’école primaire, le collège, le lycée agricole et l’internat.
270 élèves y sont scolarisés, dont 105 internes. Quand la nouvelle cuisine sera en service, l’ancien réfectoire retrouvera sa fonction d’origine des années 50 avec la création de trois salles de classe. L’aile ajoutée, qui sert de cuisine depuis trente ans, redeviendra un logement de fonction.
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Qu’attendez-vous de ce futur réfectoire ?
Nathalie, 20 ans : « De nouveaux menus »
Il va y avoir plus d’espace et ça va nous rapprocher de l’internat. J’espère qu’il y aura de nouveaux menus et des machines pour nettoyer les plateaux.
Raïssa, 19 ans « Améliorer la qualité »
Nous voulons une amélioration de la qualité avec de nouveaux repas, surtout le soir et le matin. Et des machines pour nettoyer les locaux et les plateaux.
Maroanne, 18 ans : « Manger à l’heure »
Je suis contente car ce sera plus grand. Et peut-être qu’il y aura des changements dans les menus, qu’ils seront affichés et qu’on mangera à l’heure.
Marie-Ursule, 18 ans : « Plus de confort »
J’espère qu’il y aura moins de moustiques dans la nouvelle salle, qu’elle sera plus confortable et que la vaisselle sera propre. Et que les repas changent.
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Article rédigé par Xavier Heyraud, Les Nouvelles Calédoniennes daté du 16 mai 2012
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